Gaudete !
Réjouissez-vous !
Le Seigneur Jésus a dit : Ne vous donnez pas un air sombre comme font les hypocrites (Mt VI, 16). On ne sert pas Dieu avec un air maussade. L’Apôtre ajoute : Réjouissez-vous. C’est l’objet du précepte : la joie. Puis la qualité de cette joie, son motif : Réjouissez-vous dans le Seigneur. Quand faut-il se réjouir ? Toujours. Et après, que faut-il faire ? Il semble qu’après avoir prescrit la joie, il y avait une place pour un autre devoir et une autre prescription ; mais l’Apôtre a foi dans la suffisance de la joie seule : Je vous le dit de nouveau : réjouissez-vous. Cela suffit. Lorsque l’âme est joyeuse, elle est bienveillante aussi. La charité s’exerce spontanément et d’elle-même. Même elle est contagieuse, la joie. Ceux qui ont de la joie en donnent tout autour d’eux. Et le motif de cette joie et de cette charité est simple : Le Seigneur est proche. Il est tout près. Il est intime. Il vit en nous. Notre joie est de Lui appartenir.