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    benoitscholastique

    Les Bénédictins

    Saint Benoît fonda le premier monastère bénédictin au 6ème siècle au Mont Cassin en Italie. Aujourd'hui encore, les frères et sœurs vivent selon sa Règle. L'Abbaye doit être une école de charité d'où rayonne la paix.
    Les moines ne préfèreront rien à l'amour du Christ
    Règle de Saint Benoît

Saint Joseph de Brou

Témoignage de soeur Marie Camille

Sr Maria Camille70 ans de vie avec Dieu

Quand il m'a été suggéré de présenter mon témoignage après 70 ans de vie religieuse, j'ai beaucoup hésité, ne voyant pas ce qui pourrait intéresser dans mon parcours. Alors, je vais vous présenter ce qui anime ma vie dans cette « retraite » que m'offre la vieillesse, les certitudes qui me font vivre.

D'abord, celle de la présence du Seigneur :
Chaque semaine, les vigiles du dimanche nous présentent dans les évangiles, les passages qui nous mettent en présence du Christ Ressuscité. Sommes-nous en voyage comme les pèlerins d'Emmaüs ? Le Seigneur est là sur notre route. Si nous sommes réunis.... Il est là.

Si nous reprenons le travail, comme les disciples qui vont à la pêche, il est là qui nous attend. Le Seigneur s'est immergé dans notre vie humaine pour que nous puissions avoir une image de Dieu, le connaître : « qui m'a vu a vu le Père » ( Jn 14, 9 ). Ressuscité, il n'a pas perdu ce visage familier, mais il s'est affranchi de toutes limites de temps et d'espace. Il est toujours avec chacun de nous, à portée de voix, si on peut dire.

Un moment très spécial est celui de la célébration eucharistique, cette fois ce n'est pas le Christ qui est expérimenté comme contemporain, mais l'Assemblée qui, par le don de l'Esprit Saint, est rendue contemporaine des événements du salut. La participation à la liturgie nous associe à l'oblation du Christ « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». La communion au corps du Christ est pour moi chaque fois l'occasion du renouvellement de l'Alliance ; celle conclue entre Dieu et son peuple et réalisée en Jésus Christ, le témoin fidèle. Par le baptême, chacun de nous est devenu participant de cette alliance, et cette alliance, je l'ai pleinement et librement ratifiée au moment de ma profession religieuse.

La prière de l'Eglise, répartie au long de la journée dans tous les monastères du monde, et rejointe par tant de chrétiens, me semble le grand fleuve qui irrigue la Cité Sainte et la féconde. Au moyen de cette récitation quotidienne de l'office divin, Dieu lui-même met sur nos lèvres les mots de la prière. Pour ceux qui la pratiquent, il est frappant de voir les événements des mondes évoqués dans cette prière. Ils animent notre supplication et notre louange.

Au moment de ma profession, j'avais choisi pour devise un verset du psaume 117 : « le Seigneur est ma force et ma louange ». J'étais loin de soupçonner ce que cette phrase allait représenter pour moi. Le Seigneur est mon rocher, l'abri inébranlable qui m'a fortifiée dans les épreuves et m'a permis de les traverser. Aussi, en ce soir de ma vie, grande est ma louange et ma reconnaissance envers Dieu lui-même et envers tous les compagnons de chemin « les anges » qu'il a placé sur ma route et m'ont soutenue dans mon parcours. Comment rendrais-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ? Avec le secours de la Vierge Marie et de tous les Saints, je tiendrai mes promesses au Seigneur. Oui devant tout son peuple.

Sœur Marie Camille

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