Amour et vie Fraternelle
La vie communautaire dans sa double dimension de dépendance et de vie fraternelle, est une aide puissante. Un climat de clarté, de confiance mutuelle, des relations cordiales, simples et vraies, permettent d’assumer joyeusement la solitude et de grandir vers la maturité d’esprit, la tendresse de cœur, la transparence du regard, signe d’un célibat heureusement vécu.
L’amour dont nous nous aimons entre sœurs vient du Seigneur. Nous le recevons et, à mesure que nous le rendons à nos sœurs, il nous rend plus capables d’en recevoir plus encore. Ce mouvement perpétuel est celui de l’Esprit Saint, c’est le même qu’au cœur de la Trinité à l’image de laquelle nous avons été formées.
Alors dans ce paragraphe de notre Règle de Vie, ce qui est signe d’un amour chaste : maturité, tendresse de cœur, en est aussi la condition, le climat qui va permettre à la sœur de grandir. On ne peut pas être claire, faire confiance, être simple et vraie envers nos sœurs si l’on n’aime pas déjà. Et cette attitude, parce qu’elle nous rend heureuse, va nous permettre de grandir dans ce sens, d’être encore plus confiante, d’oser être nous-même tout simplement.
Elle va aussi permettre à nos sœurs de prendre le même chemin. On voit bien en ce domaine notre interdépendance communautaire : choisirons-nous de faire régner dans la communauté un climat de suspicion, de jalousie ou d’admiration ; de plainte, de rivalité ou d’action de grâce ; de peur et de repli sur soi ou de don et de joie ? St Benoît nous souhaite : que le Seigneur nous mène tous ensemble à la vie éternelle.