Frère Grégoire : l'appel du Triduum pascal
Le désir d'être moine a émergé en moi...
Alors que j'étais étudiant, à cause de l'éloignement de ma famille j'ai décidé d'aller passer Pâques dans un monastère. J'avais déjà eu l'occasion de participer à des offices dans un monastère proche de chez moi ; j'avais alors découvert la beauté du chant des psaumes. Les psaumes m'ont toujours attiré car ils sont à fois paroles d'homme qui expriment tous les états d'âme, et à la fois Parole de Dieu qui nous façonne.
Lors de ce Triduum, j'ai été saisi par la beauté et la longueur des offices. Chaque geste, chaque parole avait un poids extraordinaire, une dimension d'éternité.
Les années suivantes, pour Pâques, j'ai recommencé à aller dans un monastère. Cette fascination s'est toujours renouvelée, et le désir d'être moine a émergé en moi. J'avais depuis longtemps l'intuition que ma réponse à l'amour bouleversant du Père pour moi était de Lui donner ma vie, mais je ne savais pas trop comment.
Aujourd'hui encore à Maylis, lors de nos offices du Triduum, malgré parfois la fatigue (les offices sont longs !) je suis toujours heureux d'être là, et je mesure la chance d'avoir été appelé à la vie monastique et de pouvoir prendre ces moments où le temps a un goût d'éternité.