• Bénédictins
    benoitscholastique

    Les Bénédictins

    Saint Benoît fonda le premier monastère bénédictin au 6ème siècle au Mont Cassin en Italie. Aujourd'hui encore, les frères et sœurs vivent selon sa Règle. L'Abbaye doit être une école de charité d'où rayonne la paix.
    Les moines ne préfèreront rien à l'amour du Christ
    Règle de Saint Benoît

Abbaye Notre-Dame de Maylis

Surprise et choyée par l'Amour

Claire, 23 ans, Retraite Faire le Point 2017 à Maylis

Claire LemaireJ’ai atterri à Maylis un peu par hasard, par la magie d’internet —et surtout la bienveillance de la Providence. Je souhaitais faire une pause spirituelle au cœur de mon été, et pour des raisons de dates, mais aussi pour le thème de « Faire le point », j’ai choisi cette retraite… et je n’ai pas été déçue !

J’y allais pour faire une sorte de bilan d’une année riche, passée à l’étranger, exaltante mais instable ; je cherchais à donner du sens à ce bouillonnement qui ne me laissait pas en paix. J’avais par ailleurs l’intention de « découvrir » que faire l’année prochaine sur le plan professionnel, et où le faire — je m’attendais un peu à une révélation textuelle, « Va à tel endroit dans telle entreprise » … Je suis arrivée pleine de certitudes sur ma vie spirituelle, avec une conception un peu rigide : « il faut », « il ne faut pas », et une certaine lassitude, l’impression que Dieu m’avait oubliée. Mais au fur et à mesure que le temps a passé, l’accompagnement spirituel a permis de mettre au jour des points saillants de ma vie personnelle, humaine comme spirituelle, qui n’étaient pas ajustés. L’on croit que l’on va en retraite pour trouver le calme et la paix directement, mais en fait, j’ai découvert que si l’on ouvre son cœur et que l’on accepte de se laisser guider en faisant l’effort de s’abandonner à l’Esprit pour qu’Il ait toute latitude d’agir en nous, c’est finalement là que le Seigneur nous surprend !

A la retraite « Faire le Point », cet abandon est passé par tous les moments vécus : méditation de la Parole de Dieu (c’est la lectio divina — mais selon une approche originale, s’attachant au cœur plus qu’à l’intellect, ce qui permet de lâcher prise !), topos (super intéressants et vivants !), repas avec les autres retraitants (en silence à écouter des lectures lues par un frère, sauf au déjeuner où l’on peut parler à partir du fromage), des temps de service (la vaisselle, du jardinage, des petits travaux), et bien sûr les offices. Le chant des moines est magnifique ; et à force de psalmodier ces mots que Jésus lui-même a dits, nous devenons pétris de Jésus Lui-même ! Je me suis rendue encore davantage compte à quel points les psaumes étaient riches, parlaient de nos situations, me permettaient de prier bien mieux qu’avec mes pauvres mots, que ce soit pour louer ou supplier. L’adoration, l’une de nuit, l’autre de jour, fut également l’occasion de me laisser rejoindre par le Seigneur au cœur de cette retraite, au cœur des combats à mener. Et Maylis étant un sanctuaire marial, l’intercession et la douceur de la Sainte Vierge ont irradié mes journées, même si sur le moment je ne le sentais forcément... mais Marie est demeurée présente tout au long de cette semaine, comme elle l’avait été aussi bien au pied de la Croix qu’au moment glorieux de la Résurrection. Ainsi, tout le cadre nous porte, et en acceptant au bout d’un petit moment d’arrêter de vouloir tout maîtriser, c’est l’Esprit qui m’a fait décoller… et son fruit le plus puissant a été la paix, profonde, émerveillée, pleine d’action de grâce.

Je me suis également sentie choyée : un couple lumineux est venu témoigner de la grâce de Dieu dans le mariage, nous avons été accueillis avec simplicité et très grande joie par les moniales bénédictines toutes proches, nous avons eu droit à des topos pleins d’humour et de charité, sans compter le grand sourire du frère qui apportait le repas et me montrait les plats qui m’étaient spécialement destinés à cause de mes intolérances : ou quand la faiblesse et le service se rencontrent dans la joie et la simplicité… Oui, les moines et chacune des personnes rencontrées furent pour moi le sourire de Dieu ! Sans oublier la prière, dont les frères rayonnent pour chacun des retraitants, qui a réellement pétri mes relations et m’ont fait me sentir profondément aimée de Dieu — sans condition, gratuitement, pour ce que je suis réellement… Il y a peu de lieux dans notre société où l’on peut s’approcher si près de ce Soleil d’Amour et bronzer à Sa Lumière !
In fine, je n’ai rien eu de tout ce que j’avais initialement attendu de cette retraite : je n’en sais toujours pas plus à propos de cette année passée ni à propos de mon avenir professionnel. Mais j’ai finalement gagné bien plus : j’ai redécouvert combien Dieu est bon, combien Il aime chacun de nous, combien sa Parole est savoureuse ; j’ai senti dans mon âme et dans mon corps que son pardon est réel et son amour inconditionnel. J’ai pris conscience que notre vocation chrétienne, notre vocation à la sainteté, c’est de vivre partout et tout le temps de la Vie de l’Esprit, de la communion de la Trinité. Je suis ressortie dans une telle paix, une telle joie profonde : celle d’avoir vécu la fraternité, l’abandon, d’avoir goûté la Présence de Dieu… et j’ai reçu en prime de connaître une communauté de frères où me ressourcer. Dieu est si bon, éternel est son Amour !

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation d'un cookie qui nous aide à établir les statistiques de fréquentation de notre site.