Jmjistes et moniales
Nous avons accueilli au monastère, il y a quelques jours, un groupe de jeunes se préparant à partir à Cracovie pour les JMJ, avec la communauté des Chanoines de St Victor. Leur désir était de confier cette aventure humaine et spirituelle à la prière des communautés contemplatives du diocèse.
Quelle aventure en effet : traverser l’Europe, construire ensemble une vie de groupe, être accueillis par une autre Église, des familles et des chrétiens ayant une toute autre histoire, partager tout ce qui fait notre foi avec des jeunes venus de tous les horizons … ces journées mondiales de la jeunesse sont un véritable défi lancé à notre monde contemporain en mal de gratuité et de fraternité.
Si les jeunes que nous avons rencontrés portent en eux pas mal de questions, tous s’accordent pour dire que ça vaut le coup et que ces jours de rencontres risquent de bouleverser leur paysage intérieur. Le Pape François a le regard large, à la mesure de l’horizon qu’ouvre la foi en Christ et le goût de le trouver en tous et partout.
En écho aux paroles de ces jeunes venus nous visiter, certaines d’entre nous ont exprimé, tout simplement, ce qu’avait été pour elles les JMJ…
Les JMJ ? Oui, j’y étais, du moins à Czestochowa (1991) et Paris (1997), une belle aventure vécue tous ensemble, de belles rencontres, simples et parfois déroutantes … où l’on découvre que chacun dit sa foi à sa manière, qu’il a ses questions, ses doutes. Une façon d’aller à la rencontre de l’autre, des autres et de découvrir, de vivre, une Église aux multiples visages, aux divers parcours humains. Oui, elle est belle, cette Église en marche… C’est grand de pouvoir célébrer ensemble, chanter et prier, écouter et se taire, alors que nous sommes si nombreux et si différents. Sr Nathalie
Trois JMJ (Czestochowa 1991, Denver 1993 et Paris 1997) : 3 étapes sur mon chemin qui m’ont conduite jusqu’au monastère. Les JMJ m’ont offert une magnifique vue panoramique sur l’Église dans sa dimension universelle (et jeune !!) ; et une formidable caisse de résonance pour entendre l’appel à tout recevoir et tout donner, dans une vie de prière et de service fraternel.
Pour le dire en quelques mots : les JMJ ont été pour moi temps et lieu de grâce, dont je vis encore aujourd’hui ! Sr M Bernard
Trois étapes dans ma vie d’intimité avec le Seigneur :
1991 Czestochowa, le Seigneur m’appelait-il ? Déjà à 8 ans, et là il me le rappelle !
1997 à Paris : « Quel est ton désir profond, le cri qui jaillit de ton cœur ? » (Mgr Lustiger, messe au Champ de Mars) : être religieuse…
et 2000 à Rome, là je m'apprête à entrer au monastère quelques mois plus tard.
Vraiment, temps d'écoute du Seigneur, ouvrir son cœur, disponibilité et liberté, pour moi temps de grâce offert ; Quel beau temps ! Sans compter les rencontres faites, médiatrices du Seigneur ! Sr Mechtilde
Les JMJ : Paris (des JMJ « à la maison » mais surtout, Paris transformé : ça chantait partout dans le métro), Rome (au cœur de l'Église et sur les pas des premiers chrétiens) et Cologne : ça a d'abord été la découverte de cette foule de jeunes chrétiens, heureux de se rencontrer au-delà des différences, de partager et de célébrer ensemble. Les échanges au cours des catéchèses m'ont fait avancer dans la foi avec d'autres qui cherchaient à donner un sens à leur vie (« tous appelés à la sainteté ? » Je garde aussi le souvenir de l'accueil dans des familles, occasion d'être, avec nos pauvres mots cherchés dans le dictionnaire, témoins pour d'autres de la joie d'être chrétien. Sr Estelle
J'ai participé aux JMJ de Rome et de Cologne. Il y a bien sûr la joie de voir le Pape qui donne un beau témoignage de foi et de joie. Il a toujours un message fort pour les jeunes, même si le Pape change ! Mais les JMJ ne sont pas toujours qu'un moment ponctuel dans une vie de foi, ils peuvent être aussi un point de départ. Suite aux JMJ de Rome, un groupe de prière s'était formé sur ma paroisse. Il m'a accompagnée jusqu'à mon entrée au monastère. Merci, Seigneur, pour tous ces partages si riches ! Sr M Noël
Pour ma part, les JMJ, c'est l'expérience du partage d'une foi commune en Christ avec des jeunes de pays et de cultures si différents de ce que je suis. Sr Thérèse
Joie de ce partage que nous ouvrons à tous ceux qui vont prendre la route ou sont déjà tout proches de Cracovie, et de tous ceux qui, ne partant pas, vont rester branchés sur cet événement d’Église. Bonne route !