"Dieu peut-il m'aimer ?"
La question s'est posée le jour où j'ai su que, justement, Dieu pouvait m'aimer...malgré tout, malgré ça.

C'était le jour où, après un long chemin pour tenter de sortir des ténèbres et du doute, sa lumière à lui est venue illuminer ma vie.

Pas la lumière des néons de nos grandes villes, froide et anonyme, mais sa lumière à lui, venue de l'intérieur, du plus profond de mon être, un peu comme la bougie allumée dans les tableaux des maîtres du clair-obscur, une petite flamme qu'on protège de la main et qui donne vie à tous les personnages du tableau.

C'est cette douce et chaude lumière qui m'a permis de regarder autrement tout ce qui, en moi, me semblait mort, perdu, abandonné, mais qui attendait seulement sa miséricorde pour être transfiguré.

C'est ce jour-là -un jour comme tous les autres- que j'ai compris que cette lumière était ce qu'il y avait de plus vrai en moi et qu'elle était capable de rendre beau tout ce qu'elle touchait.

C'est ce jour-là que je me suis vraiment levée, avec au cœur ce désir fou de répondre à cette autre question,

posée par Jésus à Pierre, un jour de lumière au bord d'un lac :  "M'aimes-tu ?"