Un cheminement vocationnel
A l’âge de 14 ans j’ai vu un film sur la vie de Saint François d’Assise, qui m’a profondément touchée
Quelque chose au plus profond de moi résonnait avec ce geste radical qu’il a posé en renonçant à tout bien matériel pour suivre le Christ dans un Amour entier et la pauvreté.
N’ayant pas grandi dans une famille chrétienne, je ne pouvais pas partager ce que je ressentais à ce moment mais un désir profond commençait alors à naître en moi.
C’était sûrement le départ d’un très long chemin de recherche, de questionnement et de soif spirituel, et d’une certaine radicalité.
Cette soif m’a motivé entre autre de quitter mon pays natal, qui était l’Allemagne pour la France.
Dés que je pouvais, je suis partie pour les vacances à Assise en Italie. Marcher sur ses pas ! Sentir cette terre, et je me posais alors la question si c’est une vie monastique que je voulais vivre. Les monastères ont depuis toujours exercé une grande attirance.
Mais à l’époque la réponse intérieure était très claire : Va d’abord dans le monde et réalise un service et une partie de ta personnalité.
De plus je n’étais pas chrétienne. Je ne croyais pas. Après des recherches et d’expériences dans le bouddhisme et le taoïsme, j’ai eu une expérience spirituelle profonde que seul le nom du Christ correspondait.
Après cela tout a changé. Moi, j’ai changé. C’était comme si tout a basculé, et mes repères et valeurs ont changé de place en moi et dans ma vie.
Puis depuis 3 ans, la question et le désir de la vie monastique revenaient avec une nouvelle force.
Là de nouveau j’étais seule, car personne dans mon entourage ne vivait en croyant. Alors j’ai pris tout mon courage et je cherchais sur Internet. Les sœurs blanches missionnaires d’Afrique proposaient un WE de discernement à Paris. Alors j’y suis allée car il fallait que je commence par quelque chose. La question de la vie monastique contemplative était cependant toujours présente.
Quelques temps après j’ai pris le téléphone et j’ai tout simplement appelé une abbaye cistercienne. Ce premier contact ne donnait rien et le courant ne passait pas fort.
Alors grâce à cette force intérieure, qui poussait d’aller vérifier ce désir du monastère, m’a donné le courage de retenter ma chance dans une autre abbaye cistercienne.
Par chance (ou destin) l’accueil était très chaleureux et on m’a mis tout de suite en contact avec la maîtresse des novices à qui j’ai pu exposer mon questionnement. Enfin quelqu’un qui m’accueillait et comprenait ce qui me habitait !
Alors un autre bout de chemin commençait. La vérification dans le concret de cette vie. J’ai fait plusieurs stages dans cette communauté.
Parallèlement j’ai reçu mon baptême, car je n’étais pas baptisée. Tout ce chemin je l’ai vécu en communion profonde avec la communauté des sœurs qui m’ont chaleureusement accueillie.
J’ai fait d’autres stages dans d’autre congrégation (les Clarisses et les Bénédictines) pour vérifier. Mais mon mouvement, l’attirance m’ont fait toujours revenir à La Coudre à Laval.
Ce que j’appréciais le plus était le respect de mon cheminement et de ma liberté. Je me suis sentie très bien accompagnée.
Maintenant ce discernement est terminé, j’ai fait le tour et il reste le pas à faire pour me lancer pour aller vraiment au bout…
Clara