Lors d’un premier stage en communauté, on lisait au réfectoire l’histoire des grands explorateurs maritimes. Coïncidence ? Vue du cloître, notre église me fait souvent penser à un bateau. En ce tout début de postulat, il me semble que j’embarque pour un grand voyage, non dans l’espace mais en profondeur, à la fois à la suite et à la rencontre du Christ.

Comme sur un navire, je suis membre d’un équipage solidaire pour atteindre ensemble le même but. Et comme un petit mousse, j’ai tout à apprendre, et entre autres à m’imprégner du rythme de la vie monastique, rythme à première vue paradoxal.

Morcelé par les offices et les multiples activités (travail, étude, temps communautaires, prière personnelle, détente etc.), il est pourtant source de paix. Fortement structuré et ne laissant en apparence guère de place à la fantaisie, il est cependant, je commence à le pressentir, aide pour grandir en liberté intérieure.

Une postulante (décembre 2010)