Qui est Celui qui vient ?
En ce temps d’Avent la liturgie de l’Eglise nous réveille, nous invite à la vigilance, au désir d’accueillir Quelqu’un.
Le mot « Avent » vient du latin « Adventus » qui signifie « Avènement – venue »
N’es-tu pas dans l’attente de quelque chose de nouveau dans ta vie ?
Dans le monde ?
Or voici que quelqu’un vient frapper à ta porte :
« Voici, je me tiens à la porte et je frappe ;
si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui pour souper,
moi près de lui et lui près de moi. » (Apocalypse 3, 20)
Tu me dis : l’Avent, c’est pour préparer Noël : la venue du Fils de Dieu qui a pris chair de la Vierge Marie. Certes oui, il est déjà venu sur notre terre, il y a 2000 ans à Bethlehem. Mais au début de ce temps d’Avent, la liturgie tourne notre regard vers sa venue à la fin des temps.
L’Apocalypse de saint Jean rapporte ce dialogue entre le Christ et l’Eglise (son Epouse):
« L’Esprit et l’Epouse disent : « Viens ! »…- « Oui mon retour est proche ! » - « Amen, viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 17.20)
Entre ces deux venues du Christ : celle à Bethlehem il y a 2000 ans et celle de la fin des temps, il en est une troisième : aujourd’hui, dans ta vie. Sauras-tu reconnaître comment il vient ? Lui ouvriras-tu la porte de ton coeur ? C’est tout l’enjeu de ce temps qui nous sépare de la fête de Noël.
Quelques pistes pour guider ta prière :
Tu peux relire dans l’évangile de saint Luc les deux premiers chapitres sur l’enfance de Jésus et repérer qui accueille qui ? Qui accueille Jésus ? Et comment ?
On peut trouver d’autres passages tout au long des évangiles. Par exemple : Lc 10, 38-42 (Marthe et Marie de Béthanie)/ Lc 12, 35-38 / Lc 17, 20-37 / Lc 9, 46-48 et Lc 18,15-17 (Jésus et les enfants)/ Lc 19, 1-10 (Zachée)/ Lc 24, 13-35 (Les Pèlerins d’Emmaüs)
Ou Mt 25, 1-13 (parabole des dix vierges)…
Quelle place y a-t-il dans ma vie pour accueillir Celui qui vient ?
- Chaque jour le Christ m’adresse la parole, par exemple dans la liturgie quotidienne de l’Eglise. Est-ce que je sais prendre du temps pour m’asseoir en face de lui et l’écouter ? Et au-delà de sa parole, l’accueillir lui, rester avec lui tout simplement en sa présence d’amour, sous son regard aimant, peut-être interpellant ?
- Quand mon ami, ou l’inconnu, sollicite un service, une attention, est-ce que je laisse le Christ m’entraîner dans sa dynamique d’amour ? « Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu en lui. » (1ère Lettre de saint Jean 4, 16)
- A Noël, nous chanterons : « Le Verbe s’est fait chair, il a demeuré parmi nous. »
Serai-je heureux de l’accueillir dans son Eucharistie ? Bethlehem en hébreu signifie « maison du pain ». Plus tard, Jésus dira : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. » (Jn 6, 51) et : Amen ! Viens, Seigneur Jésus !
Un Psaume pour prier :
Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube :
Mon âme a soif de toi ;
Après toi languit ma chair,
Terre aride, altérée, sans eau.
…
Dans la nuit, je me souviens de toi
Et je reste des heures à te parler.
Oui, tu es venu à mon secours :
Je crie de joie à l’ombre de tes ailes.
Mon âme s’attache à toi,
Ta main droite me soutient. Psaume 63 (62)